la mécanique à la portée de tous pour faire des économies assurées


 

Pour bénéficier d’une bonne tenue de route et d’un freinage performant dans toutes les conditions de circulation et par tous les temps, des pneumatiques en bon état et bien gonflés sont indispensables. Bien que d’apparence simple, le pneu est un organe de très haute technologie qui participe par sa souplesse au confort, mais doit également résister aux chocs et à l’usure due au roulage.

Détail d'un pneu

 

Pneu : bandage creux et élastique renfermant une chambre à air.
Sculptures : dessins en relief sur la surface du pneu.
Flanc : partie latérale du pneu.
Carcasse à arceaux droits : charpente du pneu ayant la forme d'une arche.
Bourrage : matériel qui sert à bourrer.
Tringle : moulure du pneu.
Talon et tringle : extrémité et partie inférieure du pneu.
Ceinture : différentes épaisseurs qui recouvrent la carcasse à arceaux.
Bande de roulement : partie du pneu entrant en contact avec la chaussée.

Mal entretenus, les pneus se dégradent très vite. Or, ils constituent l'un des principaux vecteurs de votre sécurité. Voici les cinq grandes règles essentielles qui vous permettront de les garder en pleine forme le plus longtemps possible.


1. Surveiller la pression

La pression des pneus préconisée par le constructeur est celle 

qui est la mieux adaptée pour optimiser leurs performances sur 

votre voiture. Attention, les pneus, même neufs, perdent 

régulièrement de l'air. Il faut donc penser à contrôler la pression 

tous les mois... sans oublier la roue de secours. Le bouchon de 

valve, qui peut sembler très secondaire, est un élément essentiel 

de l'étanchéité du pneu. S'il vous en manque un (ou plusieurs), 

votre garagiste en aura toujours un ou deux qui traînent dans un 

coin. La vérification de la pression doit s'effectuer "à froid", soit 

une heure après l'arrêt du véhicule ou, au plus, après 3 kilomètres 

parcourus à faible vitesse. Si la vérification est effectuée sur un 

pneu "chaud", la pression sera forcément plus élevée : jusqu'à 0,3 bars 

au-dessus de la pression préconisée à froid. C'est normal, et c'est pourquoi 

il ne faut jamais dégonfler un pneu qui vient de rouler, sous prétexte qu'il 

est sur-gonflé.

Sur-gonflage ou sous-gonflage ?

De toute manière, un sur-gonflage sera toujours moins dangereux 

qu'un sous-gonflage. Les statistiques de l'ASFA (organisme 

regroupant les sociétés autoroutières de France) montrent en effet 

que près d'un accident mortel sur dix a pour origine le sous-gonflage 

d'un ou de plusieurs pneumatiques. En effet, lorsque la pression est 

insuffisante, les flancs du pneu travaillent anormalement. Il en résulte 

une fatigue excessive de la carcasse, une élévation de la température 

et une usure anormale. Le pneu risque de subir des dommages 

irréverssibles , le risque majeur étant l'éclatement et la perte de 

contrôle de la voiture. Quant au sur-gonflage, il peut poser des 

problèmes de stabilité car le contact du pneu avec le sol se trouve 

diminué. il ne doit être adopté que sur un véhicule très chargé ou 

appelé à faire beaucoup de kilomètres à grande vitesse. La majoration 

maximum de la pression est indiquée sur le manuel d'utilisation de la 

voiture et sur l'étiquette constructeur à bord du véhicule.

2. veiller au bon équilibrage

L'ensemble jante-pneumatique doit "tourner rond" ! S'il présente 

une petite surcharge locale (un balourd), la roue sera soumise, à 

certains régimes, à de très fortes vibrations qui se répercuteront 

dans la direction. Ce phénomène est non seulement désagréable, 

il est aussi dangereux car il fatigue les articulations de la suspension 

et affecte la tenue de route. L'équilibrage d'un pneu ne peut être 

effectué que par un professionnel qui dispose du matériel capable 

de détecter les balourds. Ils seront compensés par de petites masses 

de plomb accrochées au rebord de la jante. Attention, ces masselottes 

peuvent parfois être arrachées par un coup de trottoir. Vérifiez 

fréquemment leur présence !

3. Contrôler l'état d'usure

C'est la bande de roulement qui assure la plus grande partie de l'adhérence 

du pneu à la route. Elle comporte des indicateurs d'usure situés en fond 

de sculpture, dans les rainures principales généralement plus larges. Le 

pneu doit être obligatoirement changé dès que ces indicateurs affleurent 

la surface de la bande de roulement. Légalement, la profondeur des sculptures 

ne doit pas être inférieure à 1,6 mm. Moins ses sculptures sont profondes, 

plus le pneu perd ses capacités à évacuer l'eau. Dès lors, même si vos 

pneumatiques n'ont pas encore atteint le stade d'usure maximum, pensez 

à réduire votre vitesse sur sol mouillé. Attention également aux coupures, 

chocs et boursouflures sur la bande de roulement ou sur les flancs 

extérieurs... et intérieurs (plus dur à vérifier !). Un pneu ainsi abîmé 

impose une vérification par un spécialiste.

4. S'adapter à la saison

Si vous roulez beaucoup en hiver ou si vous habitez une région 

montagneuse, l'utilisation de pneus adaptés s'impose. Aujourd'hui, 

en raison des restrictions imposées aux pneus cloutés qui 

endommagent la chaussée, le marché des pneus hivernaux est 

essentiellement un marché de pneu non-cramponnés, lamellisés, 

utilisables sans limitation de période. Ils offrent une bonne adhérence 

sur la neige et se comporte mieux sur le verglas que les pneus classique 

grâce à la conception particulière des mélanges de gomme qui les 

composent et à la technologie de plus en plus élaborées de leurs lamelles 

qui jouent le rôle de véritables griffes sur le sol.

5. Surveiller les pneus qui "dorment"

Même s'ils sont peu ou pas utilisés, les pneus vieillissent. C'est le 

cas pour les pneus-hiver qui ne sont pas employés une bonne partie 

de l'année, mais aussi pour les roues de secours ou les pneus montés 

sur les caravanes, les remorques et les porte-bateaux. Le vieillissement 

d'un pneu est décelable aux craquelures qui apparaissent sur sa bande 

de roulement ou sur ses flancs. La carcasse peut aussi se déformer, 

surtout si les pneus sont empilés les uns sur les autres. Il faut donc les 

stocker verticalement dans un local propre, en évitant la présence de 

matériels générateurs d'ozone tels que les lampes fluorescentes ou à 

vapeur de mercure, les moteurs électriques ou encore tout matériel 

susceptible de provoquer des étincelles ou des décharges électriques 

comme les chargeurs de batterie. Pensez également à éloigner les 

pneus des récipients contenant des solvants ou des lubrifiants. Quant 

aux pneus des remorques, vous les protégerez de la lumière et du 

soleil et vous veillerez à alléger leur charge avec des cales ou avec 

les vérins qui sont montés d'office sur toutes les caravanes. Cette 

remarque vaut également pour votre voiture de collection qui ne sort 

que très rarement de votre garage

Même si l'on crève de plus en plus rarement, savoir changer rapidement,et 
en toute sécurité, une roue crevée peut s'avérer utile, pour vous d'abord, 
mais aussi pour venir en aide à un ou une automobiliste désemparé(e).

Si l'une de vos roues crève, vous en serez immédiatement averti par des vibrations, 
des claquements suspects, par un volant qui "tire" à droite ou à gauche si c'est 
une des roues avant qui est en cause, ou pire, par une amorce de tête à queue en 
courbe s'il s'agit de l'une ou l'autre des roues arrière.


 
Arrêtez-vous le plus vite possible

Mais dans un endroit sûr, autrement dit le plus loin possible de la circulation. 

Evitez autant que possible de rouler trop longtemps avec une roue à plat. 

Vous risquez non seulement d'endommager définitivement le pneu mais 

aussi de "détruire" la jante. Sur autoroute, vous n'aurez guère le choix et 

il faudra vous arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence après avoir pris la 

précaution d'avertir ceux qui vous suivent en allumant vos feux de détresse.

Faites évacuer la voiture

Sur l'autoroute, vous demanderez à vos passagers d'aller se réfugier 

derrière le rail de sécurité. On ne sait jamais ! Si c'est une roue gauche 

qui est crevée, garez-vous le plus à droite possible pour éviter de vous 

faire happer par les autres véhicules. Cela arrive hélas trop souvent. 

Et si vous avez à bord un triangle de présignalisation, c'est le moment 

de l'utiliser en le plaçant à une bonne cinquantaine de mètres de votre voiture.

Garez-vous sur une surface horizontale et dure

Cela évitera au cric de s'enfoncer. Sortez la roue de secours qui 

devrait logiquement être gonflée et en bon état. Dans le cas contraire, 

il ne vous reste qu'une solution : appeler un dépanneur !

Consultez le manuel pour bien positionner le cric

Il possède souvent une petite griffe qui se clippe dans des encoches 

prévues à cet effet dans les bas de caisse. Avant de soulever la voiture, 

serrez le frein à main et engagez la première vitesse. Si votre voiture 

est équipée d'une boîte automatique, mettez le levier sur la position "P".

Soulevez légèrement la voiture

Mais sans décoller le pneu du sol et dévissez un à un les écrous 

de la roue. La manivelle du cric offrant rarement un bras de levier 

suffisant, l'emploi d'une clé en croix que vous pourrez frapper avec 

le pied s'avérera alors très utile. On en trouve à moins de 10 € en 

centres auto. Les écrous dévissés mais encore en place sur la jante, 

soulevez alors la voiture le plus haut possible afin de dégager facilement 

la roue crevée.

Ajustez la hauteur de la voiture

Ceci est nécessaire pour mettre en place la roue de secours 

sans avoir à la soulever et positionnez les trous de la jante en 

face des goujons placés sur le moyeu de roue. Vissez les boulons 

à la main le plus loin possible - attention, il ne doit pas y avoir de 

résistance - et reposez alors la voiture sur le sol.

Pour finir, serrez les boulons en croixpour bien plaquer la roue

Achevez le serrage en vous aidant du pied. Et si vous n'êtes 

pas certain de les avoir vissé à fond par manque de force physique, 

arrêtez-vous à la première station service pour les faire resserrer 

à l'aide d'un pistolet pneumatique